Sep 30 2013
Le Serin
Un homme captura un jour un serin. L’oiseau, si petit qu’il tenait dans la paume de sa main, tenta de négocier sa liberté en ces termes :
- Qu’attends-tu donc de moi ? dit-il. Je suis si petit, si maigre, je n’ai que la peau sur les os ! Rends-moi la liberté ! En échange, je te dirai trois vérités très utiles.
- Soit, dit l’homme. Mais comment pourrai-je savoir si tes vérités sont utiles pour moi ?
- C’est très simple, répondit le serin. Je te dirai la première vérité lorsque je serai encore dans ta main. Je te dirai la seconde lorsque je serai sur la branche de cet arbre ; ainsi, tu auras encore le pouvoir de me rattraper si cette vérité ne te convient pas. Enfin, je te dirai la troisième, la plus importante, lorsque je serai là-haut dans le ciel.
- D’accord, dit l’homme. Dis-moi la première vérité.
- La voici : si tu perds quelque chose, s’agirait-il de ta propre vie, tu ne dois pas le regretter.
Voilà une vérité profonde, pensa l’homme : le non-attachement aux formes extérieures, en effet, est le secret de la vraie liberté. Et il ouvrit la main. L’oiseau s’envola sur la branche, d’où il proféra sa deuxième vérité :
Si on te raconte une absurdité, n’y crois sous aucun prétexte avant d’en avoir eu la preuve !
- Très bien, dit l’homme, tu es beaucoup plus sage que ne le laissait prévoir ton minuscule crâne d’oiseau : l’être humain, en effet, est naturellement attiré par le mensonge et l’illusion, nés de sa convoitise ! Mais quelle est donc la troisième vérité ?
- C’est, lui répondit le serin qui planait désormais dans les hauteurs du ciel, que j’ai dans l’estomac, deux diamants gros chacun comme un de tes poings. Si tu m’avais tué, ta fortune était faite !
Fou de rage, l’homme tenta de jeter des pierres au serin. Puis, s’accusant, maudissant sa stupidité, il se mit à pleurer sur son sort.
- Imbécile ! s’exclama l’oiseau. Je t’ai dit de ne jamais regretter aucune chose, et tu regrettes déjà de m’avoir libéré ! Je t’ai dit de ne jamais croire une absurdité, et tu m’as cru lorsque j’ai prétendu, moi qui tiens dans la paume de ta main, avoir avalé deux diamants gros comme tes poings ! En raison de ta convoitise et de ton aveuglement, tu ne pourras jamais voler dans le ciel comme moi !
Auteur inconnu
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Merci de votre fidélité
Soriah
2 janvier 2014 @ 23 h 02 min
Merci de ton commentaire DR, de beaux préceptes pour être sereins... lol
Une merveilleuse année 2014 porteuse du meilleur pour toi et les tiens.
Namasté
Soriah
Didier René
14 novembre 2013 @ 10 h 00 min
bonjour
voila la vérité sur l'être humain..
merci de ce partage de cet auteur inconnu (dommage)
cordialement D R