Madame la Misère
A toi le poète, de par ta vision,
Modèle et martèle mon fléau !
Aux cris de toutes mes contemplations,
Peint cette douleur qui gît aux tombeaux !
De ton encre qui ruisselle de pluie,
Trempe ta plume aux bourbiers d’agonies !
Au sein de ma chair et de mes prières,
Les larmes suintent aux fondrières !
Ô poète, sous ma laideur, mes haillons,
J’ai contemplé splendeurs des horizons !
Ecrasée sous le poids des privations,
Embrassée saisons et lamentations !
Mon âme se mélange à ton âme,
Aux brasiers des silences qui s’enflamment !
Toi qui de par ta voix est le meneur,
D’une horde, celle des poètes maudits
D’antan, dont les mots sont faits de sueurs,
Tes maux sont nos révoltes et tous nos cris !
Ne suis-je qu’une gangrène lépreuse,
Où l’homme ne voit que face hideuse ?
Ne suis-je que squelette ambulant,
Dont tu ignores le regard de mendiant ?
La mort rôde en silence… Ecoute-là !
Noircie ta plume de mon chant ici bas !
Mes lèvres déshydratées se taisent…
Seul mon corps, exhume ses malaises !
Toi l’homme qui ignore la famine,
Dont la peur de manquer te sous-estime,
Méfie-toi des richesses qui oppriment !
Où la haine grandit à tes racines !
A toi éternel mendiant, quémandant,
Une partie de ciel et de terre,
Je te confie le vent des libertés,
Apôtre de dieu, des hommes solitaires !
Ô poète ! J’extirpe de mes entrailles,
L’humanité aux proies des funérailles !
Ce cancer qui ronge corps et âme !
Aux regards des hommes, n’en n’est que blâmes !
Misère ! Je crache sur ce monde,
Qui fuit comme la peste immonde,
Les démunis, pétris de chair, de sang !
Qui agonisent aux yeux des mécréants !
Corinne (Cronin)
http://cronin-poesies.over-blog.com/categorie-11631045.html
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Au Coeur poète
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Avr 6 2012
Madame la Misère
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A toi le poète, de par ta vision,
Modèle et martèle mon fléau !
Aux cris de toutes mes contemplations,
Peint cette douleur qui gît aux tombeaux !
De ton encre qui ruisselle de pluie,
Trempe ta plume aux bourbiers d’agonies !
Au sein de ma chair et de mes prières,
Les larmes suintent aux fondrières !
Ô poète, sous ma laideur, mes haillons,
J’ai contemplé splendeurs des horizons !
Ecrasée sous le poids des privations,
Embrassée saisons et lamentations !
Mon âme se mélange à ton âme,
Aux brasiers des silences qui s’enflamment !
Toi qui de par ta voix est le meneur,
D’une horde, celle des poètes maudits
D’antan, dont les mots sont faits de sueurs,
Tes maux sont nos révoltes et tous nos cris !
Ne suis-je qu’une gangrène lépreuse,
Où l’homme ne voit que face hideuse ?
Ne suis-je que squelette ambulant,
Dont tu ignores le regard de mendiant ?
La mort rôde en silence… Ecoute-là !
Noircie ta plume de mon chant ici bas !
Mes lèvres déshydratées se taisent…
Seul mon corps, exhume ses malaises !
Toi l’homme qui ignore la famine,
Dont la peur de manquer te sous-estime,
Méfie-toi des richesses qui oppriment !
Où la haine grandit à tes racines !
A toi éternel mendiant, quémandant,
Une partie de ciel et de terre,
Je te confie le vent des libertés,
Apôtre de dieu, des hommes solitaires !
Ô poète ! J’extirpe de mes entrailles,
L’humanité aux proies des funérailles !
Ce cancer qui ronge corps et âme !
Aux regards des hommes, n’en n’est que blâmes !
Misère ! Je crache sur ce monde,
Qui fuit comme la peste immonde,
Les démunis, pétris de chair, de sang !
Qui agonisent aux yeux des mécréants !
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