Une Justesse à Reconquérir...

Il y a une justice entre la femme et l’homme, une justesse à reconquérir.

La mère a donné naissance aux fils, et le fils ne devient pas un homme tant qu’il n’a pas entendu, répondu, tant qu’il n’est pas né une deuxième fois du sexe de sa femme, de sa bouche qui dit "viens" et non "va"……
Viens, j’ai confiance en toi. Je dépose mon cœur et ton cœur, ô mon homme. J’ai confiance en ta capacité de me porter au plus haut de ce que je suis.
Là où tu me portes, je ne peux me hisser seule.
Parce que c’est justement la confiance en toi, si autre, qui provoque intimement mon total abandon, mon ascension.
Femme, toi qui t’es relevée, qui as appris à faire sans lui pour être sauve, sauvée et debout, toi qui as appris à être entière, entends maintenant à quel point tu n’es rien sans lui.
Entends ton désir, toi qui t’es hissée au-delà du besoin de l’autre, entends ton désir de lui. Comme tu as besoin de te déposer sur cette terre, de ne plus lutter.
Tu as le désir, la nécessité de te trouver face à un homme et de dire oui.
Ta nature de femme est de dire oui, alors cesse de dire non à l’homme, cet autre qui s’est perdu, trompé et revient là, tout près qui t’attend encore.
Dire oui sans compter, sans calcul, comme on s’abandonne aveuglément, parce que la seule chose que l’on voit, c’est l’amour et qu’il n’y a rien d’autre.
La femme est celle qui dit oui.
Elle a dû apprendre à dire non, à devenir guerrière.
L’homme a abusé de cette nature de femme et il a fait des demandes injustes, inappropriées.
Il y a en toi une femme qui a appris à dire non et qui veut cesser.
Et que ce oui soit comme une offrande à l’homme, qu’il retrouve sa dignité, sa demande juste et ressentie.
Il y a une justice entre la femme et l’homme, une justesse à reconquérir.
Tu es mon homme, ainsi pourrais-je dire, non parce que tu es l’homme qui incarne le sentiment de sécurité, mais parce que tu es l’homme avec qui je me sens en sécurité.
Moi, avec toi, je me sens en sécurité, parce que je me sens aimée, simplement.

Hermine