Jan 29 2020
- Vois-tu, le grand marionnettiste c’est ton âme. Elle tire les ficelles de tes neuf vies. Tu ne peux pas entrer en contact avec tes huit autres personnages qui vivent dans huit autres mondes. Il te faudrait être mort pour cela et encore ce n’est pas révélé à tout le monde.
Il me sembla que l’homme qui racontait cette histoire à ce moment là avait mille ans, qu’il était un chêne et en même temps un roseau. En tous cas c’était un arbre qui s’animait. Je le voyais comme un arbre et comme il lisait dans mes pensées, il sourit.
- Tu as raison, avant j’étais un arbre, j’étais un chêne, tu as encore raison. Mais j’étais aussi d’autres arbres dans huit mondes différents. Il en va de même de toute chose, de tous les êtres. Le feu qui s’allume dans ta cheminée s’allume dans huit autres foyers. La fille que tu embrasses est embrassée huit fois dans les autres mondes mais elle ne le sait pas et son baiser n’est que pour toi.
Qui était le grand marionnettiste, ce n’était pas Dieu quand même ? J’avais une vague notion de la création du monde et maintenant que la science avançait, que l’on pouvait voir les autres galaxies tout devenait encore plus complexe et la notion d’un créateur unique me semblait dépassée.
Encore une fois l’homme sourit. Cette fois-ci il me montra ses mains et compta lentement neuf doigts.
- Pourquoi ne comptez-vous pas le dixième ? hasardais-je.
- Parce que tout s’arrête à neuf et recommence à un. Le dixième c’est le Un, l’âme éternelle que tu cherches, celle qui tire les ficelles de tes neuf vies et qui reviendra te chercher pour se fondre en elle.
Bernard Bluteau
Par Soriah • Bernard Bluteau •
Jan 29 2020
Le Grand Marionnettiste
- Vois-tu, le grand marionnettiste c’est ton âme. Elle tire les ficelles de tes neuf vies. Tu ne peux pas entrer en contact avec tes huit autres personnages qui vivent dans huit autres mondes. Il te faudrait être mort pour cela et encore ce n’est pas révélé à tout le monde.
Il me sembla que l’homme qui racontait cette histoire à ce moment là avait mille ans, qu’il était un chêne et en même temps un roseau. En tous cas c’était un arbre qui s’animait. Je le voyais comme un arbre et comme il lisait dans mes pensées, il sourit.
- Tu as raison, avant j’étais un arbre, j’étais un chêne, tu as encore raison. Mais j’étais aussi d’autres arbres dans huit mondes différents. Il en va de même de toute chose, de tous les êtres. Le feu qui s’allume dans ta cheminée s’allume dans huit autres foyers. La fille que tu embrasses est embrassée huit fois dans les autres mondes mais elle ne le sait pas et son baiser n’est que pour toi.
Qui était le grand marionnettiste, ce n’était pas Dieu quand même ? J’avais une vague notion de la création du monde et maintenant que la science avançait, que l’on pouvait voir les autres galaxies tout devenait encore plus complexe et la notion d’un créateur unique me semblait dépassée.
Encore une fois l’homme sourit. Cette fois-ci il me montra ses mains et compta lentement neuf doigts.
- Pourquoi ne comptez-vous pas le dixième ? hasardais-je.
- Parce que tout s’arrête à neuf et recommence à un. Le dixième c’est le Un, l’âme éternelle que tu cherches, celle qui tire les ficelles de tes neuf vies et qui reviendra te chercher pour se fondre en elle.
Bernard Bluteau
Par Soriah • Bernard Bluteau • 0