"Les arbres ne manifestent jamais la moindre agressivité. Mais n'abusez pas de la transmission de conscience à conscience avec les pachydermes végétaux : certains arbres-chamanes, chênes ou hêtres pluri-centenaires, peuvent épuiser l'imprudent qui reste trop longtemps au pied de l'un d'eux. Qui veut parler avec les arbres doit d'abord devenir leur ami. Apprendre à reconnaître les essences. Préférerles chênes, les hêtres et les chataîgners : ce sont les plus loquaces.
Rencontre émouvante. Eviter les jeunes arbres, ils manquent de pratique. Repérer l'arbre à sa prestance : les gardiens et les guerriers sont les plus intéressants. Enserrer le tronc dans ses bras. Formuler doucement les questions dans sa tête "Combien d'hivers as-tu passé ?" C'est l'hiver que l'arbre grandit, en partant du coeur, une strie de plus dans l'aubier. "Quel est ton rôle ? Où sont tes alliés, ta famille ? As-tu des rejetons dans les environs ?" En te parlant de lui, l'arbre t'en apprend beaucoup sur toi. Le meilleur enseignant est l'arbre qui te connaît.
Celui qui pousse devant ton nez, tu n'y prends même pas garde, un arbre ! Celui qui tous les jours te regarde passer, trop pressé, cassé. Savoir cesser. Humer, danser, s'attarder : l'arbre a tout son temps. Faire quelques pas sous son ombrage, tourner autour du pot, nez aux branches, écouter les oiseaux qu'il abrite, scruter les plaies de son écorce. Quand l'arbre est ton ami, saule, if ou hêtre, l'essence n'a plus d'importance, ni qu'il soit gardien ou poète, ni l'hiver qui l'a vu naître.
Comme tous les êtres vivants, l'arbre est un être qui sent, qui suit, qui sait. L'arbre s'apprivoise par la patience et la perméabilité. Il apprend à te reconnaître si tu reconnais son âme. Ouvre-toi à lui, il s'ouvrira à toi. Alors ses enseignements t'ouvriront des pistes merveilleuses. Médite à son pied, honore-le en adoptant son attitude intérieure, toute de patience et d'immobilité. N'attends pas de lui le récit de hauts faits du passé, comme peuvent le faire les pierres.
Les arbres n'ont pas d'agressivité. Ils sont pacifiques, mais pas passifs. Immobiles, mais actifs, ils font circuler des énergies qui sans eux nous feraient gravement défaut."
Christiane Dufaud
Mar 1 2017
Au Nom de l'Arbre : Hêtre, Chêne...
"Les arbres ne manifestent jamais la moindre agressivité. Mais n'abusez pas de la transmission de conscience à conscience avec les pachydermes végétaux : certains arbres-chamanes, chênes ou hêtres pluri-centenaires, peuvent épuiser l'imprudent qui reste trop longtemps au pied de l'un d'eux. Qui veut parler avec les arbres doit d'abord devenir leur ami. Apprendre à reconnaître les essences. Préférerles chênes, les hêtres et les chataîgners : ce sont les plus loquaces.
Rencontre émouvante. Eviter les jeunes arbres, ils manquent de pratique. Repérer l'arbre à sa prestance : les gardiens et les guerriers sont les plus intéressants. Enserrer le tronc dans ses bras. Formuler doucement les questions dans sa tête "Combien d'hivers as-tu passé ?" C'est l'hiver que l'arbre grandit, en partant du coeur, une strie de plus dans l'aubier. "Quel est ton rôle ? Où sont tes alliés, ta famille ? As-tu des rejetons dans les environs ?" En te parlant de lui, l'arbre t'en apprend beaucoup sur toi. Le meilleur enseignant est l'arbre qui te connaît.
Celui qui pousse devant ton nez, tu n'y prends même pas garde, un arbre ! Celui qui tous les jours te regarde passer, trop pressé, cassé. Savoir cesser. Humer, danser, s'attarder : l'arbre a tout son temps. Faire quelques pas sous son ombrage, tourner autour du pot, nez aux branches, écouter les oiseaux qu'il abrite, scruter les plaies de son écorce. Quand l'arbre est ton ami, saule, if ou hêtre, l'essence n'a plus d'importance, ni qu'il soit gardien ou poète, ni l'hiver qui l'a vu naître.
Comme tous les êtres vivants, l'arbre est un être qui sent, qui suit, qui sait. L'arbre s'apprivoise par la patience et la perméabilité. Il apprend à te reconnaître si tu reconnais son âme. Ouvre-toi à lui, il s'ouvrira à toi. Alors ses enseignements t'ouvriront des pistes merveilleuses. Médite à son pied, honore-le en adoptant son attitude intérieure, toute de patience et d'immobilité. N'attends pas de lui le récit de hauts faits du passé, comme peuvent le faire les pierres.
Les arbres n'ont pas d'agressivité. Ils sont pacifiques, mais pas passifs. Immobiles, mais actifs, ils font circuler des énergies qui sans eux nous feraient gravement défaut."
Christiane Dufaud
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