Le vaste rendez-vous du confinement... et du peaufinement...
"Nous voyons et ressentons les événements avec nos filtres personnels, avec les lentilles de ce que nous sommes.
Le confinement peut être vécu comme une mise en cage violente, un emprisonnement qui coupe le souffle tant il est douloureux de respirer dans ce vase clos, dans les profondeurs abyssales de nos blessures. Une solitude asphyxiante voire agonisante. Et pourtant ce qu’on ne choisit pas dans la vie, est souvent ce qui nous sauve...
L’heure est à la vérité, à notre vérité. La fuite vers l’extérieur n’est pas permise, impossible d’anesthésier cette plaie suintante par un leurre... pas de pansement à y déposer pour ne plus la voir, pas de rafistolage précaire à faire... Le château de carte a été balayé par un seul éternuement de ce virus qui atteint le souffle, notre souffle. Le co-vid (avec du vide) nous invite à sortir de la mue de notre passé, à rendre ce costume devenu trop étroit par notre évolution. On se dépouille pour accueillir un renouveau.
Ces derniers temps nous courons frénétiquement après des masques, de l’eau de javel, des solutions de gel hydroalcoolique... pour nous protéger du monde, nous cacher de l’autre, nous désinfecter et aseptiser...
Quel paradoxe se joue à l’extérieur ! Il est pourtant l’heure de retirer les masques, de ne plus se cacher, d’aller voir au plus profond de nous même qui nous sommes réellement loin des jeux de rôles tenus en société.
Laissons émerger ce qui gangrène notre coeur, ces plaies qui pleurent en notre for intérieur et qui demandent à être entendues et réconfortées, pas à être balayées d’un revers de main par une solution antiseptique.
Les consciences s’élèvent, les choses changent irrémédiablement et c’est une grande nouvelle. Certains doutent de la solidité de nos belles résolutions pour le après... Moi j’ai la foi, je sais que nous avons gagné, ce confinement est salutaire.
Notre Terre nous montre la voie, en prenant un nouveau souffle, elle nous dit : "regardez j’y arrive, je me renouvelle, vous y arriverez mes enfants."
Oui mais comment ? Tout simplement en gardant à l’esprit que charité bien ordonnée commence par soi-même. Voilà à quel point chacun de nous est important, aucun petit geste d’amour de soi n’est vain !
La deuxième phase de ce confinement, est donc le peaufinement.
J’aime ce qui se vit dans notre for intérieur avec cette expérience ! Parce qu’au fond le confinement nous a été servi pour nous garder physiquement au repos, au chaud dans nos maisons, mais le cadeau qu’il nous offre est beaucoup plus vaste. Par l’accueil de toutes nos parts, sans exception, les barrières de protection inconscientes générées par nos peurs se fissurent, le vernis superficiel s’écaille, les masques sont déposés.... On s’effeuille de ce qui n’est pas essentiel... oui on peaufine le bijou que nous sommes! Nous faisons peau neuve ! On se tendresse. En se reposant au creux de notre Etre, on y respire l’éternel qui nous habite.
Nous respirons le silence, il n’est pas vide, il est plein de nous.
On devient poreux à l’amour que nous sommes après avoir voulu nous en protéger pendant tellement longtemps.
Les relations de coeur à coeur, même à distance, s’en trouvent enrichis par notre vulnérabilité et par cette vérité de qui on est dans nos profondeurs. On prend soin de nous avec amour et douceur. Nous avons du temps.
Je vous en prie "n’espérez pas que..." pour la sortie. L’espoir teinte de doutes et de luttes ce qui Est.
Souvenons-nous de ce que nous avons commencé par rejeter avec ce confinement imposé... et pourtant il est un cadeau pour mains-tenants, pour ce temps de communion des coeurs et pour peaufiner notre humanité.
Nous quittons le monde de l’horizontalité, celui de l’enfermement et de la survie, pour s'élever dans le monde illimité de la verticalité, le monde du coeur.
Seul l’amour amène une action juste. Alors que l’amour soit."
Merci à cette belle âme de m’avoir soufflé et inspiré le peaufinement.
Mai 2 2020
Le Vaste Rendez-Vous
Le vaste rendez-vous du confinement... et du peaufinement...
"Nous voyons et ressentons les événements avec nos filtres personnels, avec les lentilles de ce que nous sommes.
Le confinement peut être vécu comme une mise en cage violente, un emprisonnement qui coupe le souffle tant il est douloureux de respirer dans ce vase clos, dans les profondeurs abyssales de nos blessures. Une solitude asphyxiante voire agonisante.
Et pourtant ce qu’on ne choisit pas dans la vie, est souvent ce qui nous sauve...
L’heure est à la vérité, à notre vérité.
La fuite vers l’extérieur n’est pas permise, impossible d’anesthésier cette plaie suintante par un leurre... pas de pansement à y déposer pour ne plus la voir, pas de rafistolage précaire à faire... Le château de carte a été balayé par un seul éternuement de ce virus qui atteint le souffle, notre souffle. Le co-vid (avec du vide) nous invite à sortir de la mue de notre passé, à rendre ce costume devenu trop étroit par notre évolution. On se dépouille pour accueillir un renouveau.
Ces derniers temps nous courons frénétiquement après des masques, de l’eau de javel, des solutions de gel hydroalcoolique... pour nous protéger du monde, nous cacher de l’autre, nous désinfecter et aseptiser...
Quel paradoxe se joue à l’extérieur !
Il est pourtant l’heure de retirer les masques, de ne plus se cacher, d’aller voir au plus profond de nous même qui nous sommes réellement loin des jeux de rôles tenus en société.
Laissons émerger ce qui gangrène notre coeur, ces plaies qui pleurent en notre for intérieur et qui demandent à être entendues et réconfortées, pas à être balayées d’un revers de main par une solution antiseptique.
Les consciences s’élèvent, les choses changent irrémédiablement et c’est une grande nouvelle.
Certains doutent de la solidité de nos belles résolutions pour le après... Moi j’ai la foi, je sais que nous avons gagné, ce confinement est salutaire.
Notre Terre nous montre la voie, en prenant un nouveau souffle, elle nous dit : "regardez j’y arrive, je me renouvelle, vous y arriverez mes enfants."
Oui mais comment ?
Tout simplement en gardant à l’esprit que charité bien ordonnée commence par soi-même. Voilà à quel point chacun de nous est important, aucun petit geste d’amour de soi n’est vain !
La deuxième phase de ce confinement, est donc le peaufinement.
J’aime ce qui se vit dans notre for intérieur avec cette expérience ! Parce qu’au fond le confinement nous a été servi pour nous garder physiquement au repos, au chaud dans nos maisons, mais le cadeau qu’il nous offre est beaucoup plus vaste. Par l’accueil de toutes nos parts, sans exception, les barrières de protection inconscientes générées par nos peurs se fissurent, le vernis superficiel s’écaille, les masques sont déposés.... On s’effeuille de ce qui n’est pas essentiel... oui on peaufine le bijou que nous sommes! Nous faisons peau neuve ! On se tendresse.
En se reposant au creux de notre Etre, on y respire l’éternel qui nous habite.
Nous respirons le silence, il n’est pas vide, il est plein de nous.
On devient poreux à l’amour que nous sommes après avoir voulu nous en protéger pendant tellement longtemps.
Les relations de coeur à coeur, même à distance, s’en trouvent enrichis par notre vulnérabilité et par cette vérité de qui on est dans nos profondeurs. On prend soin de nous avec amour et douceur.
Nous avons du temps.
Je vous en prie "n’espérez pas que..." pour la sortie. L’espoir teinte de doutes et de luttes ce qui Est.
Souvenons-nous de ce que nous avons commencé par rejeter avec ce confinement imposé... et pourtant il est un cadeau pour mains-tenants, pour ce temps de communion des coeurs et pour peaufiner notre humanité.
Nous quittons le monde de l’horizontalité, celui de l’enfermement et de la survie, pour s'élever dans le monde illimité de la verticalité, le monde du coeur.
Seul l’amour amène une action juste. Alors que l’amour soit."
Merci à cette belle âme de m’avoir soufflé et inspiré le peaufinement.
Ludivine Santana-Guéry
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